Catherine Viens, doctorante en science politique à l'Université du Québec à Montréal, et membre du Centre d'études et de recherche sur l'Inde, l'Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS), analyse la manifestation de la fin de semaine de la communauté sikhe de Vancouver.
Depuis l’indépendance de l’Inde en 1947 au moins, il y a un mouvement pour la création d’un état indépendant sikh, le Khalistan. Aujourd’hui, Amritpal Singh, un leader sikh séparatiste,est accusé de vouloir réveiller ce mouvement indépendantiste. C’est pour cela que les gouvernements indien et panjabi le recherchent
, explique Catherine Viens.
C’est dans ce cadre que le gouvernement indien met en place les mesures de restrictions des droits et des libertés individuelles que dénoncent les manifestants de Vancouver. Il y a une instrumentalisation de la situation pour réprimer les communautés sikhes, et c’est ce que dénoncent les manifestants, qui sont plus opposés aux mesures antidémocratiques prises par le gouvernement indien que favorables au projet d’Amritpal Singh.