Depuis que le journal Globe and Mail a divulgué le contenu de documents confidentiels du Service canadien du renseignement de sécurité, il y a plus d'un mois, on parle d'une ingérence possible de la Chine dans les élections canadiennes. Les dernières élections municipales de Vancouver sont aujourd'hui questionnées. Jean-Pierre Kingsley, ancien directeur d'Elections Canada et professeur honoraire de la faculté des Sciences sociales d'Ottawa, réagit à la nouvelle.
Les Canadiens doivent tout savoir de ce qui s’est passé. Tant qu’il n’y a pas d'enquête publique, on va procéder au compte goutte et des gens vont payer des prix énormes
, avertit Jean-Pierre Kingsley.
Ce dernier plaide pour le lancement de cette enquête qui permettrait « à un juge attitré de savoir ce qui s’est passé et de faire un rapport circonstancié. » Un point qui paraît essentiel à l’ancien directeur d’élections Canada, qui déplore que l’argument de la sécurité publique couvre trop de choses
et qui rappelle que la démocratie n’existe pas pour protéger la sécurité publique, mais que c’est la sécurité publique qui existe pour protéger la démocratie.
Une démocratie qui serait, selon lui, en danger, si la lumière n’était pas faite sur ce dossier. Un quart des Canadiens pense déjà que l’élection a été volée la dernière fois.