Les sports arctiques proviennent des cultures inuites et dénés. La plupart de ces disciplines s'inspirent des méthodes de chasse traditionnelles. « Lorsque l'on connaît les origines pratiques, symboliques et contextuelles des jeux, ils prennent un tout autre sens », affirme Gaël Marchand, directeur du cercle des sports autochtones au Yukon.
Par exemple, le saut sur jointures, le knuckle hop, est un jeu de résistance à la douleur. Ça vient de la technique de chasse au phoque. De loin, ça réplique le mouvement de l’animal. Ça permet au chasseur de se rapprocher de l’animal sans l’apeurer.
La plupart des Jeux permettent aux athlètes de mettre en valeur la force, l’agilité et la dextérité. Selon Gaël Marchand, les Inuit sont très ludiques et le jeu est une façon de s’amuser, mais aussi de se tenir en forme.
Les Jeux d’hiver de l'Arctique sont basés sur la collaboration des joueurs, même en période de compétition. La performance n’est pas l’intérêt principal de sa pratique. Gaël Marchand.
Lors des compétitions, tous les participants sont assis en cercle et s’encouragent, s'entraident, se corrigent. Même les juges donnent des conseils. On oublie la course de la performance au profit du côté collaboratif, et ça, je crois que c'est ce qui rend ces jeux si uniques.