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L’éducation pour lutter contre l’islamophobie

Phare Ouest, ICI Première.
Rattrapage du jeudi 2 février 2023

L’éducation pour lutter contre l’islamophobie

Entrevue avec Dyhia Belhabib : lutte contre l'islamophobie

Des journalistes tendent leurs micros vers Amira Elghawaby.
Amira Elghawaby lors d’une rencontre avec Yves-François Blanchet, Chef du parti du Bloc québécois.PHOTO : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
Phare Ouest, ICI Première.
Phare OuestPublié le 2 février 2023

Le premier ministre Justin Trudeau a nommé l'ex-journaliste Amira Elghawaby représentante spéciale pour lutter contre l'islamophobie. Selon Dyhia Belhabib, musulmane, résidente de Vancouver, la charge de travail est trop grande pour une seule personne.

C’est bien de reconnaître qu’il y a de l’islamophobie comme d'autres formes de racisme au Canada. C’est bien d’avoir choisi quelqu’un de la communauté qui comprend les conséquences sur les gens. Par contre, c’est beaucoup de responsabilités à mettre sur une seule personne.

Dyhia Belhabib estime qu’une commission regroupant un petit groupe de personnes de toutes allégeances religieuses, de partout au pays aurait été plus juste pour lutter contre l’islamophobie et le racisme en général. Elle a résidé au Québec trois ans et habite maintenant en Colombie-Britannique. L’islamophobie se vit différemment d’une province à l’autre, selon elle.

En Colombie-Britannique, l’islamophobie est très subtile, donc on ne la vit pas au jour le jour. Il m’est arrivé d’être appelé par le mot en T, mais il y a toujours eu des gens qui sont intervenus pour dénoncer cela ou encore s'excuser de ce que je venais de vivre.

Au Québec, Amira Elghawaby est au cœur d'une polémique. En 2019, elle aurait écrit au sujet de la Loi sur la laïcité de l'État, la loi 21, que la majorité des Québécois [semblaient] influencés [...] par un sentiment antimusulman. Elle s'est excusée hier, mais ces excuses ne sont pas acceptées de tous. Cette polémique titille Dyhia Belhabib.

Je tiens à dire que je ne crois pas que les Québécois sont racistes, mais l’islamophobie est plus visible au Québec. La loi 21 est une loi très raciste. Il faut arrêter de demander aux gens qui ont été victimes de racisme et qui ont tenu des propos sous le sceau de la colère de s’excuser. Les débats alimentent la controverse. Il faut plutôt éduquer les gens.