Depuis plusieurs mois, les manifestations se multiplient en Iran. Les droits de la personne, économiques et sociaux sont bafoués et les Iraniens revendiquent une meilleure vie. Selon l'organisme Iran Human Rights (IHR), les autorités iraniennes ont recours à la peine de mort pour tenter de rétablir l'ordre. Les violences sexuelles, autant sur les femmes que sur les hommes, sont également une nouvelle forme de répression dans les prisons. Hanieh Ziaei, coordonnatrice de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et chercheuse à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l'UQAM, commente la situation.
C’est un régime qui mise sur la terreur pour contrôler. On a peu d'informations sur ce qui se passe en prison. Les prisonniers qui en sortent racontent des horreurs sur les conditions de détention. On sait aussi qu’un groupe de femmes demandent d’avoir accès à la pilule en prison, entre autres à cause des viols répétitifs.
Depuis, les mouvements de contestation ont légèrement diminué et ont pris une autre forme, selon Hanieh Ziaei.
Comme dans tous les mouvements de contestation, on sent une certaine fatigue. Mais il y a de plus en plus, je que j’appelle, de résistance individuelle. Certaines femmes sortent sans voile dans les lieux publics. Il y a de plus en plus de blogueurs qui s’expriment sur le web. Tant que les Iraniens n’auront pas réponse et d’actions concrètes à leurs revendications, le mouvement va continuer même si ces gens prennent de grands risques.