Une loi adoptée en 2006 permet aux Premières Nations de reprendre le contrôle de l'éducation de leurs enfants. Les communautés autochtones peuvent élaborer les programmes d'études, déterminer les exigences en matière de diplôme et certifier les enseignants, de la maternelle à la 12e année. La semaine dernière, 87,5 % des membres de la Nation Squamish ont voté en faveur de reprendre le contrôle de leur système d'éducation. Marjolaine Étienne, présidente de Femmes autochtones du Québec, Innue de la communauté de Mashteuiatsh, estime que les communautés sont les mieux placées pour répondre aux besoins.
Les communautés autochtones sont les mieux placées pour répondre aux besoins des jeunes. Il faut aussi voir la réussite scolaire de façon plus large. Ça peut aussi inciter un retour en classe à des gens plus âgés.
En Colombie-Britannique, les Nations Cowichan, Lil'wat, ʔaq'am et Seabird Island gouvernent actuellement leur programme d’éducation. Une démarche possible lorsque des ententes sont prises entre les communautés autochtones et les gouvernements provinciaux. Marjolaine Étienne estime qu’il y a de plus en plus d’ouverture.
Dans une démarche de réconciliation, on écoute davantage les communautés. Avec la découverte des sépultures non marquées, les Canadiens ont mieux saisi l’histoire et les réalités des communautés autochtones. C’est malheureusement à cause de découvertes tristes que l’on pose des actions concrètes comme permettre la gouvernance de l’éducation.
Marjolaine Étienne croit que les femmes ont un rôle primordial à jouer dans l’éducation. Les femmes autochtones du Québec et celles du Canada ont pour mission de transmettre la langue et la culture traditionnelle. Il faut impliquer davantage les femmes parfois plus âgées pour permettre la transmission de savoir.