Cynthia Milton, professeure au Département d'histoire à l'Université de Victoria et membre du Centre d'études et de recherches internationales à Montréal (CÉRIUM) décrypte la crise qui perdure au Pérou.
Les manifestations commencent à diminuer, mais la crise institutionnelle perdure
, assure Cynthia Milton.
Ces dernières années, le Pérou a connu de nombreux troubles, et le président détenu n’est ni le premier ni le seul à être inquiété, rappelle la professeure. Le président Castillo est le symptôme de ce que l’on voit dans de plus en plus de pays, avec la poussée des populismes, des faits de corruption et d’instabilité institutionnelle. Tout cela avec l’appui de grandes parties de la population, notamment parmi les citoyens les plus pauvres et les moins éduqués.
La présidente Boluarte a promis des élections rapides, mais il faudra modifier la constitution pour en avancer la date. C’est toute l’ironie de cette histoire
, souligne Cynthia Milton, car « c’est justement ce que le président Castillo voulait. »