Le gouvernement du Nouveau-Brunswick envisage d'abolir le programme d'immersion française dans la seule province officiellement bilingue du pays.
Le premier ministre Blaine Higgs veut le remplacer, dès septembre 2023, par un tout nouveau programme d'apprentissage du français langue seconde offert à tous. Une décision anxiogène pour plusieurs parents, qui fait réagir Gino Leblanc, directeur du bureau des affaires francophones et francophiles de l'université Simon Fraser.
C’est un choc pour plusieurs parce que le système d’immersion au Nouveau-Brunswick est un modèle pour les autres provinces canadiennes. On l’appuie autant du côté francophone que anglophone. Cette décision démontre la fragilité de ce qui est en place depuis de nombreuses années.
Nicole Thibault, directrice nationale de l’organisme Canadian Parents for French, un groupe de parents anglophones qui militent pour l'apprentissage du français au pays, estime que si cela se produit au Nouveau-Brunswick, ça pourrait arriver dans les autres provinces. Une affirmation que seconde Gino Leblanc.
En Colombie-Britannique, nous avons 55 000 élèves en immersion française. Ces parents croient à un contrat social canadien, mais on ne doit pas s'asseoir sur nos lauriers. C’est fragile et l’érosion est très subtile. Il faut que les francophones s’intéressent à l’immersion pour avoir un système fort.