Depuis 2017, les boissons végétales ont le vent en poupe. Les entreprises qui les vendent s'en réjouissent, tandis que les producteurs s'interrogent sur les conséquences de cet engouement sur leurs productions et leurs revenus.
Avec une croissance des ventes des boissons à l’avoine de plus de 160% depuis 2019 et 106 millions de dollars dégagés de 2021 à 2022, Randy Strychar, président de la compagnie Oatinformation, se réjouit. Le marché est en plein essor. On n’a jamais vu cela avant.
De son côté, Shawna Mathieson, directrice générale à L'Association des producteurs d'avoine dans les Prairies, s’inquiète pour le revenu des agriculteurs canadiens.La production n’est pas aussi rentable que celle du canola ou du blé. L’avoine peut représenter un risque financier important.
Sans compter que la demande des consommateurs, toujours en hausse, pose des questions d’approvisionnement. Brittany Hull, vice-présidente au département marketing de l’entreprise Earth’s Own à Vancouver, n’est cependant pas vraiment inquiète.C’est important d’acheter de l’avoine canadienne, mais en cas de pénurie, il y en a sur d’autres marchés.
Autant d’acteurs qui invitent à réfléchir aux conditions de satisfaction de tout le monde : agriculteurs, vendeurs et consommateurs.