Il y a un an, l'annonce de la découverte de plus de 215 sépultures non marquées d'enfants près de l'ancien pensionnat pour Autochtones de Kamloops secouait le Canada. Isabelle Picard, ethnologue et consultante wendat, témoigne des changements de société qui ont lieu depuis.
Ce sont des choses que l’on connaissait, ça se discutait dans les communautés depuis bien longtemps. [...] Mais là on était dans le concret, c’était quelque chose de tangible
, explique-t-elle.
L’annonce de la découverte de ces sépultures non marquées a ravivé de douloureux souvenirs pour les Autochtones. Ça a été une année difficile avec Joyce [Echaquan], avec les sépultures, mais cela nous a permis de faire une certaine guérison
, note Isabelle Picard.
Pour Isabelle Picard, ces découvertes ont aussi permis aux allochtones de comprendre les souffrances endurées par les Premiers Peuples et de réellement amorcer le processus de réconciliation.
« Avant ces événements-là, [le mot réconciliation] était un mot qui venait beaucoup du gouvernement fédéral, on était dans une réconciliation politique, diplomatique. [...] Mais dans la société civile, ça passe par l’éducation. »