Depuis le début de la pandémie, le séquençage de la COVID-19 est essentiel pour suivre l'origine, la propagation et l'évolution du virus et de ses variants. Alors qu'Omicron sévit partout au Canada, les défis du séquençage évoluent. La Dre Catalina Lopez-Correa, directrice scientifique en chef du Réseau canadien de génomique COVID-19, revient sur le développement de cette technique.
Depuis le début de la pandémie, le Canada a fait d’immenses progrès pour séquencer le virus du SRAS-CoV-2, selon elle. On a fait beaucoup d’efforts pour construire cette capacité à travers le Canada pour la production et l’analyse des séquences [génomiques].
Toutes les provinces sont désormais capables de séquencer le virus, et plus de 300 000 séquençages ont été effectués depuis le début de la pandémie, dont 250 000 ont été soumis aux bases de données internationales.
« La génomique est sortie du laboratoire pour partager ses bénéfices au monde. »
Dans leurs laboratoires, le Réseau canadien de génomique COVID-19 lit le code génétique du virus. Le virus a un code génétique, et on doit lire ses 30 000 lettres pour savoir à quel variant on fait face
, explique la Dre Catalina Lopez-Correa.
Une base de données canadienne a été ainsi créée pour partager les informations sur le virus, tout en alimentant la base de données mondiale, qui recueille des millions de séquençages.
Pour moi scientifique, ça fait 20 ans que je suis en génomique, ça me donne des frissons quand je dis qu’il y a plus de 7 millions de séquences
, confie-t-elle. Une prouesse jamais réalisée dans l'histoire de l’humanité, selon elle.
En tout le Canada aura investi 40 millions de dollars dans le séquençage génomique, un investissement qui sera payant pour lutter contre les futures pandémies, selon la Dre Catalina Lopez-Correa.
Au Canada, on est beaucoup plus prêt pour faire face aux autres pandémies. [...] Je commence 2022 avec optimisme.