À l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, la professeure de biologie marine à l'Université Simon Fraser (SFU) Isabelle Côté dresse un état des lieux des eaux britanno-colombiennes.
Il y a du positif et du négatif
, résume la chercheuse, témoin de changements liés au réchauffement climatique. Il y a 5 ou 6 ans, on a eu un été très chaud avec des incendies de forêt. Ça s’est manifesté aussi dans l’océan avec un réchauffement de 3 ou 4 degrés, ce qui est énorme et qui a causé toutes sortes de conséquences qu’on voit encore aujourd’hui
, souligne-t-elle.
La disparition des étoiles de mer tournesols a été l’une des grandes conséquences de ce réchauffement extrême. C’est vraiment un événement écologique qu’on continue à suivre. C’est un grand prédateur dans notre écosystème côtier qui est toujours manquant (...) et qui a été déclaré en voie d’extinction fin 2020
, note la biologiste marine.
Amatrice de plongée, Isabelle Côté observe de ses propres yeux ces transformations. Les changements se voient, c’est absolument incroyable. Quand j’ai commencé à plonger ici [en Colombie-Britannique] il y a 15 ans, les fonds étaient couverts d’étoiles de mer. Maintenant, aux mêmes endroits, je suis très chanceuse si j’en vois une
, indique-t-elle.