Anahita Norouzi est l'une des cinq finalistes pour le prix Sobey pour les arts, qui sera attribué le 18 novembre prochain. « Ça a pris beaucoup de résilience, beaucoup de travail », explique l'artiste multidisciplinaire d'origine iranienne, dont les œuvres s'inspirent du déplacement des objets et des personnes.
En mars dernier, elle a remporté le Prix en art actuel du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) aux côtés de quatre autres artistes. Ses œuvres (sculpture, installation, photographie et vidéo) y seront d’ailleurs exposées dès octobre prochain.
« Toute ma pratique artistique s’est concentrée sur le déplacement en relation avec l’histoire coloniale », explique Anahita Norouzi. Elle s’intéresse particulièrement aux plantes, aux objets archéologiques et aux êtres humains déplacés de force. Ainsi, depuis quelques années, l'artiste travaille notamment avec la berce de Perse, une « plante résiliente » vénérée en Iran, mais qu’on veut éradiquer au Québec.
Écoutez également dans cette entrevue Anahita Norouzi parler du fait d’être une femme artiste en Iran en 2023 et expliquer comment elle a eu accès à des objets du MNBAQ qui ont eu des parcours phénoménaux.