Samy Manga est écrivain, ethnomusicien, sculpteur et militant écologiste. Il publie Chocolaté : le goût amer de la culture du cacao, un livre autofictionnel. Il s'intéresse à l'exploitation humaine entourant la culture du cacao sur le continent africain. Ce dernier produit 80 % du cacao mondial, mais n'en consomme pourtant que 4 % et en récolte encore moins les bénéfices, selon l'auteur.
Il raconte comment cette exploitation de style néocolonialiste, selon ses dires, fait partie de son histoire.
« Quand on est jeunes en Afrique, on finit toujours par travailler dans les plantations avec nos familles. »
Choqué par les informations qu’il a trouvées sur l’exploitation dans le domaine de la culture du cacao, il explique que bien qu’on ne soit plus à l’heure de l’esclavage comme au 15e siècle, il est pourtant bien ressenti par les populations.
« C’est une forme d’esclavage dans la mesure où les familles [sont dépendantes de ça et] les enfants doivent obéir en suivant les parents pour les assister. Et ce travail n’a rien d’amusant. »
Bien que l’artiste n’a jamais mis les pieds au Québec, son livre est publié par Écosociété, une maison d’édition québécoise. Il nous explique pourquoi.