« J'utilise l'image d'une piste à obstacles et chaque fois qu'il y a un mot qui bute, c'est comme s'il fallait que je contourne un obstacle. » C'est comme ça que le journaliste de Radio-Canada Pierre Chapdelaine de Montvalon définit son bégaiement. De son côté, Geneviève Lamoureux, candidate au doctorat en sciences de l'orthophonie et de l'audiologie, a commencé rapidement à changer ses mots pour cacher son bégaiement. Toutefois, elle s'est finalement rendu compte qu'elle se sentait « beaucoup plus libre en le montrant ». Elle a alors arrêté de le cacher et a même un balado sur le sujet.
« Chaque personne qui bégaie peut le vivre à sa façon. Si tu ne veux pas que ça paraisse, c’est correct, et si ça ne te gêne pas que ça paraisse, c’est correct aussi. »
L’avocat pour la Ville de Montréal Daniel Aubé explique que lorsqu’on rencontre quelqu’un qui bégaie, on peut facilement se rendre compte que la formulation d’une phrase est complexe, car il y a le côté physique à prendre en compte.
« La personne qui bégaie [...] croise les doigts. Cordes vocales, langue, ne me laissez pas tomber. »
Comme Pierre Chapdelaine de Montvalon l'explique, il a développé une technique pour essayer de faire en sorte que son bégaiement passe inaperçu. Toutefois, sa fluidité diffère et il l’a vraiment senti en tant que journaliste, surtout lorsqu’il a commencé à faire de la radio et de la télé. Il n'abandonne pas pour autant son rêve de devenir le prochain présentateur vedette à Radio-Canada.
« Attention, Patrice Roy, j’arrive. »