La rentrée sera bien inhabituelle cette année à l'Université américaine de Kaboul, qui présentera ses cours à partir de locaux du Qatar. Une centaine d'étudiants qui ont eu la chance de quitter l'Afghanistan sont attendus à Doha cette semaine. Le reste de la cohorte apprendra en ligne, comme le rappelle la vice-présidente de l'établissement, Victoria Fontan.
La ressortissante française a été forcée de quitter l'Afghanistan il y a tout juste un an, au moment où les talibans reprenaient le contrôle du pays.
Elle explique que le transfert cette année d’étudiants afghans vers le Qatar est une opération hasardeuse dont les paramètres fluctuent selon l’humeur des responsables de l’administration talibane.
Elle demeure motivée par l'éducation des adolesncents, notamment des jeunes filles.
« Il y a énormément de problèmes de santé mentale. Quand le monde qu’on a connu, durant son enfance et son adolescence, s’effondre autour de soi, ça devient très difficile à gérer », dit-elle au sujet de l’effet du retour au pouvoir des talibans sur la jeune population afghane.