L'œil rechargeable en 1983, Solide Salad en 1984, le défilé du 350e anniversaire de Montréal en 1992... Michel Lemieux était de toutes les scènes à ses débuts. « J'avais beaucoup d'énergie dans ce temps-là », reconnaît l'artiste multidisciplinaire qui fait le point sur sa longue carrière.
Michel Lemieux s’est vraiment fait remarquer avec son spectacle solo Solide Salad. « Je me [suis retrouvé] presque deux mois de suite au Spectrum [de Montréal] », raconte-t-il. Il a également offert ce spectacle en Australie et à New York, « avant le Cirque du Soleil, avant Céline Dion », précise-t-il.
D’où vient cette passion pour l’art servi à la sauce numérique chez Michel Lemieux? Tout a commencé à 5 ou 6 ans alors qu’il s’amusait à inventer des histoires à l’aide de boîtes à chaussures et de lampes de poche. « J’ai toujours eu l’impression de continuer à faire ce que je faisais dans ma chambre », dit-il.
« Je raconte des histoires. Je les raconte beaucoup avec des images. »
Depuis ses débuts, Michel Lemieux croit en l’émerveillement. « J’ai souvent regardé les gens regarder mes spectacles, mentionne-t-il. On peut voir l’enfant qui est toujours présent [en eux]. J’ai toujours pris un soin d’émerveiller d’abord le public. »
Au cours de cet entretien avec Isabelle Craig, Michel Lemieux parle du parcours urbain multimédia Cité Mémoire, de la vie culturelle des années 1980 à Montréal, de son intérêt marqué pour la technologie et le multimédia, d’un projet qui l’excite au plus haut point et de sa relation artistique avec Victor Pilon.
« Je pense que je suis un coureur des bois numérique. […] J’aime ça défricher le sentier. »