Le marché du travail vit des changements importants dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre. Les spécialistes Diane-Gabrielle Tremblay, Charles Fleury et Yves Carrière analysent les grandes tendances qui modifient profondément le travail au Canada.
Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences de l’administration de l’Université TÉLUQ, est étonnée par le manque de préparation des entreprises et des organisations, notamment dans les aéroports. « Les entreprises ne font pas énormément de planification de la main-d’œuvre », remarque-t-elle. Également, l’intégration des technologies est peu avancée. Selon elle, « c’est aux employeurs d’offrir des conditions de travail attrayantes ».
« Ça fait longtemps que les démographes nous prédisaient ces possibles pénuries de main-d’œuvre », rappelle Charles Fleury, professeur titulaire au Département des relations industrielles de l’Université Laval. Selon lui, la pandémie a amplifié cette pénurie, et la solution passe par une augmentation de l’immigration.
« La conjoncture démographique a changé et va rester à peu près à ce niveau », fait remarquer Yves Carrière, professeur agrégé et directeur intérimaire au Département de démographie de l’Université de Montréal. « Le remplacement de la main-d’œuvre, on pouvait le prévoir, dit-il. Il faut repenser l’offre de travail, pas juste la demande. »
Également au cours de cette entrevue, Diane-Gabrielle Tremblay, Charles Fleury et Yves Carrière parlent de l’influence des jeunes sur le marché du travail.