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Une petite chauve-souris brune.
Une petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus).PHOTO : Associated Press / Peter Thomson
Publié le 1 mai 2020

Le rythme des pandémies pourrait s'accélérer dans le futur. En bouleversant les écosystèmes, l'homme favorise l'émergence de zoonoses, des maladies infectieuses qui se transmettent entre l'animal et l'humain. Pour les prévenir, la Dre Hélène Carabin, une sommité internationale dans la recherche sur les zoonoses, nous explique pourquoi elle prône l'approche « une seule santé ».

Invitée :

– Dre Hélène Carabin, vétérinaire, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en épidémiologie et une seule santé de l'Université de Montréal

La Dre Hélène Carabin explique qu’une zoonose est un agent infectieux qui peut se transmettre entre les animaux et les humains, dans un sens comme dans l’autre. Elle précise que 60 % de tous les agents infectieux connus chez l'être humain sont zoonotiques.

De plus en plus de maladies d’origine animale

Aujourd’hui, on considère que 75 % des maladies émergentes sont d’origine animale. Selon la Dre Hélène Carabin, cela s’explique par le fait que les scientifiques sont plus capables de détecter ces zoonoses qu’avant.

Par ailleurs, elle mentionne que la croissance de la population humaine a entraîné un besoin en nourriture accru qui pousse les humains à envahir toujours plus les lieux naturels, et donc à avoir des contacts plus étroits avec des animaux sauvages.

La vétérinaire souligne que les marchés multiespèces d’animaux vivants, comme celui de Wuhan, d’où serait partie l’épidémie de coronavirus en Chine, ne sont qu'un des dangers de contamination entre les animaux et les humains, mais pas le seul.

L'approche « une seule santé »

Pour éviter d’autres grandes pandémies, la Dre Hélène Carabin croit à la prévention et à une collaboration interdisciplinaire entre services vétérinaires, médecine humaine, santé publique et protection de l'environnement. C’est l’approche dite « une seule santé ».

Elle explique que le succès d'une seule santé repose sur un système de surveillance multiespèces, tant chez les animaux sauvages que chez les animaux domestiques et chez les humains, pour détecter l’émergence de nouvelles zoonoses et les arrêter avant qu’elles ne se transmettent massivement.

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