Errance sans retour : immersion dans le quotidien des réfugiés rohingyas
Publié le 31 janvier 2020Errance sans retour est une expérience immersive présentée au Musée national des beaux-arts du Québec qui nous transporte dans le camp de Kutupalong, au Bangladesh. Ce camp, le plus grand de personnes réfugiées de toute la planète, accueille des Rohingyas, un peuple persécuté au Myanmar. L'exposition est le fruit du travail des documentaristes Olivier Higgins et Mélanie Carrier, du photographe Renaud Philippe et de la sculptrice Karine Giboulo. Tous et toutes ont vu leur vie fortement ébranlée par le sort tragique de ce peuple martyr.
Renaud Philippe raconte qu'il s'est rendu deux fois dans le camp de Kutupalong. Olivier Higgins, qui l'a accompagné la seconde fois, explique à quel point il a été touché par ce qu'il a vécu sur place. « Ç'a été difficile à vivre », dit-il.
« Après trois jours là-bas et une dizaine de témoignages, j'étais complètement abasourdi par l'horreur. On entend des histoires, mais quand ça vient de la bouche des gens qui l'ont vécue.. Je ne pensais pas que l'humain pouvait infliger autant d'horreur à ses semblables. »
« On revient avec des cicatrices, mais elles deviennent le moteur de notre travail. On se dit qu'on a une grande responsabilité. Quand les gens nous ouvrent leur porte, on leur fait la promesse que leur histoire va être entendue. »
Mélanie Carrier décrit ensuite la conception et le déroulement de l'exposition, qui est présentée dans les anciennes cellules de prison occupées par le Musée national des beaux-arts du Québec.
Références :
- L’exposition Errance sans retour est à voir gratuitement au Musée national des beaux-arts du Québec jusqu’au 24 janvier 2021.
- Le documentaire du même nom sera présenté à l’automne 2020.
- La série de photographies sur le peuple rohingya de Renaud Philippe est à voir sur son site web.