Si la boxe féminine se porte bien au Canada, c'est en partie grâce à elles. Marie-Eve Dicaire, Ariane Fortin, Kim Clavel et Danielle Bouchard sont de fières représentantes de leur sport. Elles changent les choses au quotidien, un combat à la fois. Chacune parle de son parcours et de sa vision de ce sport, encore très machiste.
Au micro :
– Kim Clavel, tenante du titre des poids mi-mouches de la North American Boxing Federation
– Marie-Eve Dicaire, championne du monde International Boxing Federation des supers mi-moyen depuis 2018, invaincue à ce jour
– Ariane Fortin, double championne du monde de boxe olympique, désormais analyste, formatrice et conférencière
– Danielle Bouchard, première Québécoise à disputer un combat de championnat du monde féminin en boxe professionnelle, désormais entraîneuse de Kim Clavel
« La boxe féminine prend de l’expansion en ce moment, notamment grâce à la boxe professionnelle. Au Québec, on peut se vanter d’avoir Marie-Eve Dicaire, championne du monde, et Kim Clavel, en voie de l’être. »
Pourtant, il n'y a pas si longtemps que les femmes ont le droit de boxer au Canada. Jusqu'à la fin des années 1980, elles n'avaient ni le droit de boxer en public ni même accès à certains gymnases. Danielle Bouchard rappelle que la boxe féminine a été autorisée au pays seulement en 1991, et ce n'est qu'en 2012 que c'est devenu un sport olympique.
Encore des progrès à faire
« Ce qui manque maintenant, ce sont des femmes au pouvoir, aussi bien au sein de Boxe Canada que dans les associations de boxe professionnelle », estime Danielle Bouchard.