Seulement de 10 % à 15 % des adultes ayant un trouble du spectre de l'autisme (TSA) réussissent à trouver un emploi et à le conserver. Pénélope McQuade reçoit deux entreprises qui travaillent avec des autistes pour voir comment elles réussissent à les intégrer avec succès.
Au micro :
- Patricia Paquin, animatrice et propriétaire du café Chez Cheval
- Alain Bessette, directeur du développement, Auticonsult Canada
- Vincent, consultant Auticonsult
Patricia Paquin, elle-même mère d'un adolescent autiste, a ouvert avec son conjoint, le chef Louis-François Marcotte, le café Chez Cheval, à Mont-Saint-Hilaire. Il s'agit d'une façon pour le couple de créer des occasions d’emploi pour des autistes.
« Peut-être que c’est un peu plus long qu’ailleurs pour avoir son café, mais tout le monde repart avec un sourire. »
Dans les derniers mois, l’entreprise internationale Auticonsult s’est implantée au Québec. Alain Bessette, son directeur du développement, explique que la firme de service-conseil place des autistes dans des entreprises comme consultants en informatique.
« Il y a une grande ouverture de la part des entreprises à employer des gens qui sont autistes. Vendre leurs compétences et leurs qualités est facile. »
Vincent, qui a découvert qu’il avait un trouble du spectre de l’autisme il y a deux ans, travaille comme consultant Auticonsult dans une entreprise.
« Ma méthode, c’est de travailler plus fort pour que le monde oublie que je suis étrange, pour que l’employeur se dise : "Peut-être qu’il a de la misère à communiquer, mais il est tellement bon qu’on ne peut pas s’en passer." »
Alain Bessette nuance toutefois cet enthousiasme : « C’est vrai que les autistes peuvent travailler plus vite que les autres, mais il faut savoir bien les gérer pour ne pas qu’ils tombent dans l'épuisement professionnel, car ils ne savent pas dire non, ils ne connaissent pas leurs propres limites. »