« C'est plutôt un fait », répond Benoît Melançon, professeur et directeur du Département des littératures de langue française de l'Université de Montréal. En ce mois de la francophonie, il réfléchit avec l'équipe à l'influence de l'anglais sur le français dans notre société, en particulier chez les jeunes et dans le domaine de la musique.
D’ailleurs, Benoît Melançon a un gros problème avec le mot « franglais ». « Ce mot-là ne veut rien dire », dit-il. Il ajoute que les paroles – en français et en anglais – des chansons du groupe Dead Obies sont essentiellement basées sur une syntaxe française.
Le professeur est l’un des intervenants du documentaire I speak français, de Karina Marceau, qui sera diffusé le 20 mars prochain à Télé-Québec. La documentariste a commandé un vaste sondage sur la langue française auprès de jeunes.
« Ce qui en ressort, c’est que la majorité des jeunes sont fiers de parler le français et considèrent qu’il est important de le protéger et de le maintenir. Par ailleurs, une importante majorité serait aussi ouverte à ce qu’on remette en question la loi 101 pour pouvoir étudier en anglais. »
Cependant, Patrick Senécal émet un bémol quant au fait que l'anglais puisse avoir de nos jours une plus grande influence sur les jeunes. « Ce n’est pas nouveau. Quand j’étais jeune, pour être "cool", j’utilisais plus d’anglicismes », souligne-t-il.
Les références
La chanson Bonjour, Hi, de ST x LIAM
- Le poème Speak White, de Michèle Lalonde
- Le documentaire I speak français
- La première apparition du terme « franglais » : Parlez-vous franglais?, de René Étiemble
- Le blogue de Benoît Melançon