Le 1er juin avait lieu à Nelson Le Grand Rendez-vous, la quatrième et dernière soirée du projet Sors ta langue de la poche!, une initiative de l'Association francophone des Kootenays Ouest (AFKO) pour s'attaquer à l'insécurité linguistique. Véronique Trudel, la coordinatrice et animatrice du projet, revient sur l'importance de Sors ta langue de ta poche!
Il y a deux ans environ, Lyne Chartier, la directrice de l’AFKO est allée à une rencontre à Vancouver. Et au cours de ce meeting, le conseil jeunesse a lancé un cri du cœur pour dire : on vit de l'insécurité. On a passé toute notre jeunesse dans une école francophone, on parle français, on veut continuer de le parler, mais arrêter de nous dire qu’on le parle mal…
, précise Véronique Trudel pour expliquer l’origine du projet Sors ta langue de ta poche!
Après quelques séances de remue-méninges, l’association a décidé d’aborder le problème de l’insécurité linguistique de façon ludique et artistique.
On a voulu utiliser à peu près toutes les formes d'art possible. Il y a eu les trois soirées de théâtre playback, qui est une sorte de théâtre miroir, un dialogue entre le public et les artistes en improvisation. Il y a eu de la peinture en direct. Et hier lors du Grand Rendez-vous, on a commencé la création collective de mini magazines
, indique Véronique Trudel pour résumer le projet.
Sors ta langue de ta poche! a suscité un bel engouement dans la communauté francophone des Kootenays, et a notamment permis de sensibiliser les gens à ce qu’est vraiment l’insécurité linguistique et comment on peut la freiner ou l’amplifier.
Par exemple, arrêtons de commenter les accents. Écoutons le contenu et arrêtons de faire attention au contenant. Si on fait cela, on risque d'avoir un français plus vivant
, conclut Véronique Trudel.