Les autorités de protection de la vie privée du Canada, de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et du Québec lancent une enquête conjointe concernant la provenance des renseignements personnels utilisés par le robot conversationnel ChatGPT. Luc Vinet, directeur général d'IVADO, un consortium interdisciplinaire sur l'intelligence artificielle lié à l'Université de Montréal, revient sur la pertinence d'une telle enquête et sur le besoin de réglementer l'intelligence artificielle.
Tout système et toute technologie doit respecter les lois et les règlements. C’est tout à fait approprié de réagir comme cela à une plainte qui a été formulée. Il y a d’une part une volonté de réglementation à Ottawa, et il y a une même prise de conscience au Québec et dans d'autres provinces. On peut espérer que ces efforts et cette prise de conscience donneront lieu à cette réglementation que l’on souhaite
, réagit Luc Vinet.
Quant à savoir s’il faut craindre ChatGPT en matière de divulgation de renseignements personnels, le spécialiste en intelligence artificielle croit que oui.
ChatGPT pourrait avoir accès à des choses que vous ne souhaitez pas mettre dans le domaine public. Et il est important que ce soit vérifié, et le cas échéant que OpenAI soit tenue de respecter les données privées
, précise Luc Vinet, qui pense néanmoins qu’il est possible de rendre éthiques les robots conversationnels tels que ChatGPT.