La course à la chefferie du Nouveau Parti démocratique de la Colombie-Britannique n'est pas encore entamée que Ravi Kahlon, ministre de l'Emploi, de la Relance économique et de l'Innovation, annonce qu'il ne sera pas candidat. Une décision justifiable selon Frédéric Boily, professeur de sciences politiques au campus St-Jean de l'Université de l'Alberta.
« Je pense que ça indique que chez les néo-démocrates, on n’est pas intéressé à avoir une longue course avec beaucoup de candidats parce que le parti n’a pas besoin de se réinventer ou de réinventer sa direction. Tous les acteurs politiques sont en train de jauger si ça vaut la peine d’avoir une course qui devrait selon moi être relativement courte avec peu de candidats. »
Après son annonce, Ravi Kahlon a ajouté qu’il appuierait à 100 % la candidature du procureur général David Eby s’il se présentait. Un choix qui démontre encore une fois que l’on cherche la meilleure personne pour succéder à John Horgan sans chambouler la continuité du parti.
« On est à deux ans des élections, le parti va plutôt bien, on sait où le gouvernement doit travailler ; le logement abordable notamment et David Eby s’en occupe déjà donc peut-être que c’est un peu le calcul politique que les autres candidats potentiels font et laisser monsieur Eby se lancer dans la course, prendre une avance avant même que la course soit commencée. »
Nathan Cullen, ministre des Affaires municipales de la Colombie-Britannique et député de Stikine, dit qu’il doit encore réfléchir s’il sera candidat, et qu’il annoncera sa décision sous peu. Ce qui pourrait alimenter les débats, comme l’explique Frédéric Boily.
« Il pourrait y avoir une pression sur monsieur Cullen pour se présenter précisément pour avoir une course à la direction où il y a des idées mises sur la table. On veut s’inscrire dans la continuité de John Horgan, mais il y a encore des décisions à prendre en matière environnementale, en matière de réconciliation avec les autochtones. Monsieur Cullen pourrait alimenter les débats. »