Alors qu'on aborde souvent l'insécurité linguistique des jeunes francophones en milieu minoritaire, on parle peu de la confiance linguistique de leurs parents et de la manière dont ils leur transmettent leur langue. En cette Journée mondiale des parents, James Rankin, papa de deux fillettes et propriétaire d'une garderie à Vancouver, témoigne de son expérience, tandis que Gillian Anderson, présidente de la Commission nationale des parents francophones, présente des moyens de renforcer la confiance linguistique des parents.
Je ne m’attendais pas à être le parent francophone. Après avoir rencontré ma conjointe, j’ai aussi rencontré un père dans la même situation que moi, sa conjointe ne parlait que l’anglais. Il m’a dit qu’il avait toujours parlé avec ses enfants, depuis leur naissance, en français. J’ai réalisé que c’était vraiment possible, que si lui était capable de le faire et que ses enfants parlaient couramment dans les deux langues, que moi je pourrais certainement le faire.
James Rankin
Pour la présidente de la Commission nationale des parents francophones, les défis de transmettre sa langue à ses enfants sont les mêmes partout en milieu minoritaire. Et c’est pour contrer ces hésitations à parler français, surtout quand on appartient à une famille exogame, que la CNPF a produit une série de vidéos témoignages.
80% des familles dans nos écoles francophones sont des familles exogames où il y a seulement un parent qui parle le français. Nous avons tous des histoires différentes, mais ça revient au même. Dans les minorités, ce n’est pas si facile de parler et d’élever nos familles en français.
Gillian Anderson