L'opposition à la vaccination obligatoire à la frontière canado-américaine était au cœur des revendications initiales des camionneurs du "convoi de la liberté" qui se rend à Ottawa. Mais le mouvement semble s'être en partie radicalisé et politisé en cours de route, ce qui n'est pas sans rappeler la mobilisation des gilets jaunes en France en 2018, selon Frédéric Boily, professeur de sciences politiques au campus St-Jean de l'Université de l'Alberta
Ça ressemble à un mouvement des gilets jaunes qui commence presque banalement, et ensuite les frustrations viennent s’additionner. Le président Macron avait sous-estimé les revendications en disant que ça va passer, on n’a pas à s’en occuper. Ça pourrait d'ailleurs être une leçon pour Justin Trudeau et son gouvernement
, précise le politologue.
La police d'Ottawa met en garde la population contre le potentiel de violence des extrémistes qui ont rejoint le convoi de camions. Le Premier ministre Justin Trudeau s'est dit préoccupé par les manifestations prévues en fin de semaine sur la colline du Parlement.