L'art est une manière de puiser dans l'histoire, les cérémonies et les chants des premiers peuples afin de s'exprimer dans un contexte moderne qui n'est pas folklorisé, selon Émilie Monnet, fondatrice de Scène contemporaine autochtone.
L’artiste interdisciplinaire indique que même si l’art est un puissant vecteur pour changer les mentalités, il doit aussi y avoir une volonté politique et sociale de s’ouvrir aux cultures et aux langues autochtones. « Le mot "réconciliation" est sur toutes les lèvres, mais il faut contextualiser les choses quand on en parle. Est-ce qu’il y a déjà eu une conciliation? […] Les peuples autochtones ne sont toujours pas souverains sur leur propre territoire », souligne Émilie Monnet.
L’événement Scène contemporaine autochtone prend des allures de festival, mais on y invite aussi les gens à prendre part à des rencontres et des conversations qui visent notamment à enrayer les préjugés vis-à-vis des réalités autochtones. L'événement se tient du 1er au 9 juin, à Montréal.