Les préjugés sont encore nombreux vis-à-vis des amateurs de musique électronique, si l'on en croit les hésitations à propos de la tenue d'un spectacle de Kraftwerk en Argentine. Le spectacle des pionniers de l'électro a été annulé sous prétexte qu'il y aurait trop de drogue sur le site, puis a été remis au programme. Nicolas Cournoyer, directeur général du Piknic Électronik, explique qu'il combat toujours ces stéréotypes pour les événements qu'il produit.
« Oui, c’est festif. Oui, on a sorti la musique électronique des raves », souligne l’organisateur d’événements, qui ne nie pas la présence de drogue au Piknic Électronik ou à l’Igloofest (qu’il organise aussi). Pour lui, annuler des événements n’est pas la solution, mais proposer aux fêtards de tester leur drogue, comme ça se fait ailleurs, n’est pas non plus une option.
Pour Nicolas Cournoyer, la meilleure solution est plutôt de bien former le personnel (sécurité, personnel médical, préposés, etc.) sur place lors d’événements. « Bien sûr qu’on fait de la sensibilisation auprès des gens qui viennent se reposer dans la tente médicale », souligne-t-il. L’organisateur considère que des organismes comme le Groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP) font un excellent travail de prévention partout à Montréal, mais qu’ils ne sont pas nécessaires sur les sites du Piknic Électronik et de l’Igloofest.