Les jeux vidéo, de ceux qui les conçoivent à ceux qui y jouent, sont majoritairement une affaire d'hommes blancs. C'est ce que nous apprend l'auteur et joueur aguerri Jean-Philippe Baril Guérard. L'ethnologue Isabelle Picard, qui travaille en ce moment à la conception d'un jeu vidéo, pense que cette tendance est vouée à changer, car l'expertise des autochtones est de plus en plus recherchée dans ce milieu.
« [Ces jeux vidéo] ouvrent des portes sur une vision du monde qui est inconnue, qui va nous faire comprendre qui sont les autochtones à la base. »
Les propositions de Jean-Philippe Baril Guérard et d'Isabelle Picard :
Terra Nova, créé par Maize Longboat, un Mohawk qui étudie à l'Université Concordia. Ce jeu vidéo lui a permis de remporter le prix Best Emerging Digital or Interactive Work au Festival imagineNATIVE Film + Media Arts.
Never Alone, créé en collaboration avec des membres de la nation iñupiat d’Alaska :
Assassin’s Creed III, développé par Ubisoft en 2012, est un exemple d’une intégration réussie, selon nos chroniqueurs. Les concepteurs ont demandé l'aide d'un consultant autochtone afin de créer le personnage principal qui est à moitié Mohawk.
Isabelle Picard propose le jeu Tshakapesh et l’aventure des quartz, offert sur la zone Jeunesse de Radio-Canada.