Dans les dernières années est né le mouvement STEAM, à l'intersection du monde de la science et de celui des arts. Gabrielle Simard, doctorante en astrophysique à l'Université McGill, dévoile plusieurs grandes réalisations de ce nouveau champ à explorer.
Une résidence d’artistes dans un accélérateur de particules
L’acronyme STEM fait référence au regroupement du domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Le mouvement STEAM a ajouté au sigle précédent les arts et le design, et il mise sur l’idée que la pensée créative peut répondre aux grands problèmes de l'avenir.
Le Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) abrite le plus grand accélérateur de particules au monde. Depuis quelques années, il est aussi l’hôte de plusieurs résidences d’artistes. Certains passent plusieurs mois avec les chercheurs dans l’accélérateur de particules pour mettre au point leurs projets d’art scientifique. En 2013, un compositeur américain nommé Bill Fontana a enregistré au CERN des « sculptures sonores ».
L’astronomie inspire particulièrement les artistes. Le compositeur Vangelis a par exemple créé une trame sonore pour accompagner l’aventure de la sonde Rosetta, envoyée dans l’espace en 2004 pour analyser la composition d’un noyau de comète.
Des festivals mêlent sciences et art
Chaque année, à Calgary, se tient au mois de septembre un festival d’arts et science nommé Beakerhead (tête de bécher, en français). Durant cinq jours, les performances artistiques se mêlent aux ateliers sur la science de tous les jours, dans un univers bigarré proche du festival Burning Man, qui se tient dans le désert du Nevada bon an, mal an. À Calgary, des machines inventées envahissent les rues et les spectateurs assistent à des concerts de robots.
Références :