•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

Pourquoi pollue-t-on autant au Canada?

Moteur de recherche, ICI Première.
Audio fil du vendredi 12 octobre 2018

Pourquoi pollue-t-on autant au Canada?

Question environnement : Pourquoi on pollue autant au Canada?

Une mer de boue noire.
Les sables bitumineux sont en grande partie responsables du piètre bilan environnemental du Canada.PHOTO : Reuters / Todd Korol
Moteur de recherche, ICI Première.
Moteur de recherchePublié le 12 octobre 2018

À 24,4 tonnes de CO2 générés par habitant, les Canadiens sont les terriens qui polluent le plus l'atmosphère, selon des données du World Resources Institute. Comment notre pays en est-il arrivé à atteindre la première marche de ce podium peu enviable? Annie Chaloux, professeure au Département de politiques appliquées de l'Université de Sherbrooke, nous explique que les sables bitumineux sont en grande partie responsables.

Mme Chaloux souligne que si la moyenne canadienne de production de CO2 par habitant est de 24,4 tonnes, celles de l’Alberta et de la Saskatchewan se situent plutôt aux alentours de 64 à 65 tonnes par personne.

Pour cette spécialiste, il ne fait pas de doute que les sables bitumineux sont à montrer du doigt pour expliquer ce déséquilibre. « La production des sables bitumineux est pratiquement un non-sens d’une perspective environnementale, affirme-t-elle. Je regardais les chiffres encore tout récemment et on a besoin d’un demi-baril de pétrole pour en produire un. C’est intenable environnementalement parlant et même économiquement. »

Outre les sables bitumineux, l’attitude insouciante d’une partie de la population canadienne à l'égard de cette réalité est aussi problématique, estime Annie Chaloux. Comme les effets tangibles et dévastateurs des changements climatiques tardent à se faire sentir ici, plusieurs ont tendance à ignorer les conséquences mondiales de la pollution.

« J’entends parfois même des citoyens dire qu’ils sont heureux d’avoir une hausse des températures au Québec, puisqu’on a des automnes plus cléments. On a vraiment une inconscience par rapport à ça et ça fait qu’on va probablement attendre qu’il soit trop tard [pour agir]. »

L’une des solutions à envisager pour inverser la vapeur au Canada serait de se tourner vers la décroissance (Nouvelle fenêtre), croit Mme Chaloux. Ce mouvement politique, économique et social appelle à revoir l’idée selon laquelle la société doit produire toujours davantage dans une logique de croissance.

À une échelle individuelle, cela pourrait par exemple passer par le fait de manger moins de viande, explique Annie Chaloux.