Pour convaincre les conspirationnistes qu'ils ont tort ou encore qu'ils devraient voir les choses d'un autre point de vue, il est primordial ne pas tomber dans le piège facile de la ridiculisation, surtout sur les réseaux sociaux. Voilà ce qu'affirme Alexandre Coutant, professeur au Département de communication sociale et publique à l'Université du Québec à Montréal. Celui-ci souligne que le fait de discréditer les adeptes des théories du complot est contre-productif, car cette attitude ne fait parfois que renforcer leurs convictions.
« S’il y a quelque chose que les études en communication démontrent depuis leur invention, c’est que si on a une relation de mauvaise qualité dès le départ, même si notre contenu est assez vérifié, notre interlocuteur n’aura certainement pas trop envie de nous écouter. Ça, c’est sûr », note Alexandre Coutant.
Il souligne également que les réseaux sociaux ne sont probablement pas l’endroit idéal pour tenter de persuader les théoriciens du complot qu’ils n’ont pas raison.
« La deuxième grande règle générale des études en communication, c’est qu’il y a des arènes dans lesquelles on peut plus ou moins facilement discuter. [...] Donc, pour quelqu’un qui, par exemple, ne croit pas du tout au même rapport à la vérité que vous, peut-être que Twitter n'est pas le meilleur endroit choisi. Ce n’est pas l’idéal, et on peut perdre notre temps. »