Compte tenu du confinement provoqué par la pandémie de COVID-19, il n'est pas inexact d'affirmer que la criminalité, au sens large, a diminué depuis environ un mois au Québec. C'est du moins l'opinion de David Décary-Hétu, professeur agrégé à l'École de criminologie de l'Université de Montréal.
« Déjà, les quelques chiffres qu'on a vus nous démontrent qu'il y a plusieurs types de criminalités – on peut penser par exemple aux crimes contre la personne – qui vont être beaucoup plus faibles en ce moment que ce qu’on a vu dans le passé. Évidemment, parce que si les gens ne se voient plus en personne, c’est plus difficile de s’agresser dans bien des cas », note le spécialiste.
« C’est évident que la criminalité va être bouleversée par la pandémie actuelle. »
Si, en raison du confinement obligatoire, certains crimes sont en baisse, comme ceux contre la propriété (vol, introduction par effraction, crime d’incendie), David Décary-Hétu tient tout de même à souligner que d’autres crimes sont en augmentation, comme les cas de cyberfraude.
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« À peu près tous les services de police, toutes les agences fédérales, ici comme aux États-Unis, ont identifié toute une série d’arnaques, de tentatives de fraude qui sont toutes aussi variées les unes que les autres », dit-il.