Il revient aux entreprises de signifier leurs attentes à leur personnel en matière de politique de déconnexion en dehors des heures de travail. Voilà ce que dit Janie-Pier Joyal, avocate en droit du travail. Devant la pression, justifiée ou pas, que peuvent ressentir des gens pour consulter leurs courriels le soir ou la fin de semaine, il apparaît clair à Me Joyal que l'employeur doit clarifier la situation. « Est-ce que c'est vraiment le milieu de travail qui crée cette pression-là? Je ne suis pas certaine, mais oui, je suis certaine qu'il y a des milieux de travail, aussi, qui créent cette pression-là. On répond? On ne répond pas? Je pense que c'est à l'employeur de mettre en place des politiques. »
Me Joyal cite en exemple l'entreprise québécoise en actuariat-conseil Normandin Beaudry, qui favorise et encourage le fait de ne pas envoyer de courriels, et par le fait même de ne pas y répondre, après 17 h 30 jusqu’à 7 h le lendemain.
Présentement, il n'existe pas de loi au Québec qui oblige les employeurs à établir une politique de déconnexion en dehors des heures de travail applicable à l’ensemble de leur personnel.