Si la situation actuelle reliée à la COVID-19 touche tout le monde, les personnes souffrant d'une dépendance – alcools, drogues, médicaments, jeux de hasard – sont particulièrement fragilisées. C'est ce que souligne Marie Lambert-Chan, rédactrice en chef de Québec Science, qui a discuté de cette réalité avec Didier Jutras-Aswad, chercheur et médecin spécialisé en psychiatrie des dépendances. Certes, les ressources actuelles sont en grande partie réorientées vers la lutte contre la COVID-19, mais il ne faudrait pas oublier la patientèle aux prises avec des problèmes de dépendance.
Marie Lambert-Chan fait remarquer que si la crise sanitaire actuelle finira par passer dans quelques mois, la situation restera quant à elle la même pour de nombreuses personnes souffrant d’un problème de dépendance.
La rédactrice en chef de Québec Science souligne d’ailleurs que les problèmes de dépendance sont, dans l’état actuel des choses, plus mortels, au Canada, que peut l’être la COVID-19.
Selon l’Institut canadien d’information sur la santé, plus de 400 Canadiens sont hospitalisés chaque jour en raison de troubles liés à la consommation de drogues ou d’alcool, et 10 personnes en meurent quotidiennement.