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Avant de filtrer votre eau potable, il existe d’autres options

De l'eau coule d'un robinet.
Au Québec, l'eau du robinet est généralement d'excellente qualité.PHOTO : iStock
Publié le 6 décembre 2019

« Si vous avez des inquiétudes sur la salubrité de votre eau, faites-la bouillir. Si le goût du chlore vous agace, remplissez des carafes d'eau, laissez-les traîner sur le comptoir ou dans le réfrigérateur : c'est une substance volatile. Il n'y aura plus de goût de chlore après », explique Stéphane Garneau, chroniqueur en consommation. Avec sa collègue Véronick Raymond, il expose les options qui s'offrent aux gens qui souhaiteraient boire une eau de la meilleure qualité possible sans pour autant privilégier, en tout premier lieu, l'avenue de la filtration.

D’entrée de jeu, Stéphane Garneau et Véronick Raymond s’entendent pour dire que les gens ne devraient tout simplement pas boire de l’eau embouteillée, par souci environnemental. Qui plus est, des études ont démontré que des particules de plastique peuvent contaminer l’eau qui se trouve dans une bouteille de plastique.

« Laissez-faire les bouteilles d’eau. […] Si vous achetez une bouteille d’eau et qu’il est écrit "Fidji" dessus, il a fallu la transporter jusqu’ici, et l’empreinte que ça laisse sur l’environnement est épouvantable. »

— Une citation de  Stéphane Garneau, chroniqueur en consommation

D’après Stéphane Garneau, il n’est pas nécessaire non plus de se procurer des filtres à eau Brita, compte tenu de l’excellente qualité de l’eau du robinet au Québec.

En revanche, le chroniqueur dit comprendre les inquiétudes de la population concernant le taux de plomb détecté dans l’eau d’ici, faisant ainsi référence à une récente enquête du Devoir qui a révélé que les méthodes utilisées pour mesurer le plomb dans l’eau potable camouflaient des résultats élevés et potentiellement dangereux pour la santé.

À ceux et celles qui s’inquiéteraient de la concentration de plomb dans leur eau potable, Stéphane Garneau suggère d’ailleurs de se rendre sur le site web du ministère québécois de l’Environnement, où l’on peut trouver la liste des laboratoires agréés de toutes les régions du Québec qui peuvent procéder, pour un montant s'élevant entre 35 $ et 40 $, à une analyse rigoureuse de leur eau potable.

Les bienfaits du charbon actif végétal

Par ailleurs, Stéphane Garneau dit avoir été charmé par le charbon actif végétal, ou charbon binchotan. Ce petit bâton noir, que l’on immerge quelques heures dans une carafe d’eau du robinet, possède la propriété de purifier l’eau potable.

« Il attire les molécules nocives ou chimiques qui sont présentes dans l’eau du robinet, parce qu’il est extrêmement poreux. Il retient les contaminants, les résidus de pesticides. Il réduit la quantité de chlore dans l’eau, et comme si ce n’était pas suffisant, il minéralise l’eau en relâchant fer, potassium, calcium, magnésium, etc. », note le chroniqueur.

Véronick Raymond tient cependant à préciser qu'il ne faut pas verser de l'eau bouillante dans un pichet dans lequel se trouve un bâtonnet de charbon actif.

« Si on verse de l’eau chaude dans son pichet avec le charbon actif, ce que ça fait, c’est que le charbon actif va relâcher tout ce qu’il a attrapé. Alors, vous venez de vous faire une bouillie de bactéries. C’est vraiment dégueulasse. C’est vraiment la pire chose à faire. »

— Une citation de  Véronick Raymond, chroniqueuse en consommation

Stéphane Garneau note qu'il en coûte environ 30 $ pour 4 à 6 bâtons de charbon actif végétal. Un bâton peut durer jusqu’à 3 mois.