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Réduire les effets de votre consommation numérique sur l’environnement, c’est possible

Une personne s'apprête à utiliser la chaîne de diffusion en continu Netflix.
Les effets néfastes du numérique pour la planète sont bien réels.PHOTO : iStock
Publié le 4 septembre 2019

« Nos habitudes de consommation numériques ont de grosses répercussions environnementales. En fait, 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) sont liées à l'industrie numérique », souligne Charles Prémont, journaliste scientifique. D'ici 2025, cette proportion pourrait atteindre 8 %, soit environ l'équivalent actuel de la part des émissions mondiales de GES attribuées aux voitures. Or, il est possible pour les consommatrices et consommateurs, à l'aide de petits gestes, de faire preuve de sobriété afin de limiter leur pollution numérique.

« La première chose à faire, c’est peut-être de se rendre compte qu’on est devant un problème de surconsommation », explique Charles Prémont à propos de l’engouement du public pour les séries télévisées offertes sur les chaînes de diffusion en continu, comme Netflix.

À cet égard, l’offre est devenue si grande que les consommatrices et consommateurs, bien souvent, ne finissent même pas une série, par manque d’intérêt. Charles Prémont leur suggère d’ailleurs de ne pas terminer les œuvres cinématographiques qui ne les allument pas, par souci environnemental.

« Si la série que vous écoutez n’est pas si bonne que ça, arrêtez donc de l’écouter. »

— Une citation de  Charles Prémont, journaliste scientifique

Le journaliste scientifique propose aussi aux cinéphiles de réduire la définition de l'image quand ils regardent leurs séries télévisées. Le fait de ne pas choisir la haute définition permet d’utiliser beaucoup moins de bande passante, et donc beaucoup moins d’énergie.

Un réel problème

Citant une étude menée par The Shift Project, un groupe de réflexion sur la transition énergétique, Charles Prémont souligne que la consommation de vidéos en ligne, en 2019, a jusqu’à présent généré 308 mégatonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent des émissions de GES d’un pays de la taille de l’Espagne.

Au total, 4 grands types de contenus génèrent 60 % des flux de données mondiaux. Ils se catégorisent comme ceci : il y a d’abord les séries et les films offerts sur les chaînes de diffusion en continu (34 %), les vidéos pornographiques (27 %), les vidéos sur des chaînes comme YouTube (21 %) et enfin les autres vidéos (18 %).

Selon Charles Prémont, les consommatrices et consommateurs peuvent être écoresponsables dans leurs choix. À ce sujet, le journaliste scientifique cite un rapport publié en 2017 par l’organisation internationale Greenpeace. Baptisé Clicking Green, le document établit le palmarès des meilleurs et des pires élèves du web en matière de performances énergétiques liées au secteur informatique.

À cet égard, les géants Facebook, Apple et Google sont premiers dans la course pour un Internet alimenté à 100 % par les énergies renouvelables. À l’inverse, Netflix et Amazon ne font pas très bonne figure.

« Donc, théoriquement, télécharger un film sur iTunes serait moins dommageable que de l’écouter sur Netflix », résume Charles Prémont.

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