« Je pense que ça vaut la peine de mener des recherches sur les ovnis. La vaste majorité des cas sont expliqués, mais il y a toujours un faible pourcentage qui reste mystérieux et sur lequel on doit se pencher », croit l'astrophysicien Robert Lamontagne.
Selon lui, ces phénomènes peuvent représenter un enjeu de sécurité nationale ou une menace. « Quand on perçoit quelque chose qu’on ne comprend pas, il faut savoir si ça vaut la peine de prendre des mesures de protection. Imaginons que ce n’est pas de nature extraterrestre, mais bien un phénomène naturel; ça peut mettre en péril le trafic aérien ou la défense nationale. Il faut savoir ce que c’est. »
Le coordonnateur du Centre de recherche en astrophysique du Québec demeure toutefois prudent sur l’origine de ces événements inexpliqués. « Tous les rapports produits depuis 50 ans n’ont jamais démontré l’existence de technologie extraterrestre. Il y a des tonnes de phénomènes qui sont d’origine atmosphérique ou météorologique et pour lesquels on n’a pas d’explication. »
Il note d’ailleurs qu’à la fin des années 1980 et au début des années 1990, il y a eu une vague de témoignages d’observation d’ovnis au-dessus de l’Europe. « Ça coïncidait exactement avec le moment où les Américains ont commencé à tester leurs avions furtifs. »
Si, pour l’instant, on n’a pas trouvé la preuve de vie extraterrestre, M. Lamontagne précise que les scientifiques y travaillent activement. « C’est un domaine de recherche tout à fait sérieux, et l’on a bon espoir d’avoir la réponse. Moi, je crois en la vie extraterrestre, mais c’est un acte de foi. » D’après lui, il faudra encore attendre de deux à cinq ans pour avoir les outils capables de détecter la présence de vie sur les exoplanètes.
M. Lamontagne réagissait à la reconnaissance, par le Pentagone, après des années d’interrogations à ce sujet, de l’existence d’un programme confidentiel consacré à l’étude des phénomènes aérospatiaux inexpliqués entre 2007 et 2012.