Le corps législatif de l'État de l'Alabama a adopté le projet de loi le plus restrictif des États-Unis sur l'avortement. La loi interdit la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse et prévoit de sévères mesures pénales pouvant aller jusqu'à la prison à vie pour les médecins qui les pratiquent.
Cette loi et sa contestation éventuelle devant les tribunaux pourraient avoir des répercussions majeures sur le droit à l’avortement aux États-Unis.
« Ce projet de loi vise une chose : se rendre devant la Cour suprême et remettre en cause Roe versus Wade », nous dit Andréanne Bissonnette, doctorante en science politique à l’Université du Québec à Montréal et chercheuse à l'Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand.
Le droit à l’avortement divise la société américaine. Plusieurs États conservateurs envisagent des lois antiavortement tandis que des États libéraux cherchent à garantir le droit à l'interruption volontaire de grossesse en l'inscrivant dans leur constitution.