Une découverte sur l'évolution des poissons en tétrapodes, soit les vertébrés dotés de quatre membres, du chercheur et paléontologue de l'Université du Québec à Rimouski Richard Cloutier fait l'objet d'un article dans la prestigieuse revue scientifique Nature.
L'équipe du professeur Cloutier a étudié sous toutes ses coutures un fossile complet de l'Elpistostege watsoni, un poisson d'un mètre cinquante-sept de long, trouvé en 2010 au Parc national de Miguasha.
Si des fossiles de cette espèce avait déjà été retrouvés ailleurs sur la planète, celui mis au jour par Cloutier confirme qu'Elpistostege est l'un des chaînons manquants dans l'évolution.
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C'est qu'à l'intérieur du fossile, on a découvert, pour la première fois dans l'histoire de l'évolution, des os qui forment les doigts à l'intérieur des nageoires pectorales recouvertes d'écailles de l'animal. Un poisson avec des doigts ou plutôt une forme intermédiaire entre le poisson et le premier tétrapode.
L'article de la revue Nature est donc probablement le premier d'une longue série à venir pour le paléontologue, pour ses étudiants et des chercheurs de l'Université Flinders, en Australie avec qui Richard Cloutier travaille. Car cette découverte redéfinit ce qu'on connaît de l'entrée des tétrapodes sur la terre ferme.
« À partir de maintenant, il y a plein de bouquins d'évolution de biologie qui vont se réécrire à partir de ce poisson de Miguasha [...] Ce n'est que le début. On n'a pas fini de révéler toutes les découvertes qui nous aident à comprendre ce passage-là de l'évolution. Vraiment une source inépuisable de découvertes. »