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Profession : agent d’influenceurs

Gabrielle Madé et Karim S. Leduc au micro de Catherine Perrin.
Gabrielle Madé et Karim S. LeducPHOTO : Radio-Canada / Olivier Lalande
Publié le 17 janvier 2019

Gabrielle Madé représente 36 personnalités populaires sur le web, comme Émile Roy (Nouvelle fenêtre) et Fred Bastien (Nouvelle fenêtre). Karim S. Leduc, 40, comme les sœurs Dufour-Lapointe (Nouvelle fenêtre) et Marc Fitt (Nouvelle fenêtre). Ils ont la charge particulière de recruter et de représenter des youtubeurs, des vidéastes, des vedettes d'Instagram, des blogueurs et d'autres types d'influenceurs pour mousser leur carrière. En compagnie d'Arnaud Granata, éditeur d'Infopresse, et de Stéphane Mailhiot, publicitaire, Gabrielle Madé et Karim Leduc parlent à Catherine Perrin des défis d'accompagner ces créateurs dans une zone grise de l'éthique, entre l'opinion et la publicité.

« De plus en plus d’entreprises font des campagnes avec des influenceurs parce que c’est une façon de parler à un public qui est peut-être moins [attentif aux] médias traditionnels, indique Arnaud Granata. Ils sont peut-être moins connus du grand public, mais si je prends l’exemple de Marc Fitt (Nouvelle fenêtre), il y a 1,4 millions de personnes qui suivent ce jeune homme. C’est énorme. »

Vigilance requise

« Tout un travail de recherche est fait sur les clients, parce qu’on reçoit des demandes de partout sur la planète, dit Karim S. Leduc. Ça peut être des entreprises qui sont en Chine, en Europe, en Amérique ou au Brésil. Il faut être [minutieux] et regarder l’entreprise avec qui on travaille afin de protéger l’influenceur. Il faut se munir de contrats, évidemment, et créer une collaboration positive pour tous. »

Double standards

Gabrielle Madé représente notamment Cam Grande Brune (Nouvelle fenêtre), une youtubeuse qui s’était retrouvée au centre d’une controverse pour avoir documenté sur sa chaîne sa chirurgie mammaire (Nouvelle fenêtre), laquelle avait été partie remboursée en échange de cette publicité.

L’agente déplore qu’on impose des standards d’éthique plus élevés à ces personnalités qu’à ceux des médias traditionnels. « Ce n’était pas un mandat négocié ou sponsorisé; elle a eu un rabais sur sa chirurgie, proteste la jeune femme. Le Collège des médecins a réfléchi à cette forme, il a dit [que] ce n’est pas acceptable et ça ne se fera plus. J’aimerais quand même rappeler que dans les médias traditionnels, on a de belles émissions de métamorphose animées par des animatrices très connues, qui montrent le chirurgien et la bannière. […] Tout le monde est très à l’aise et on célèbre ça. »

« On est très, très dur avec les créateurs du web, alors que dans d’autres médias traditionnels –– le magazine, entre autres – la publicité cachée passe beaucoup mieux. »

— Une citation de  Gabrielle Madé

Le prix de l’authenticité

« Il est nécessaire qu’on demeure sévère ou vigilant envers les influenceurs, parce que ce qu’on est en train de vendre au consommateur, c’est une certaine authenticité, fait valoir Stéphane Mailhiot. Comme ce sont des influenceurs, ça semble plus vrai que la publicité. Alors, si c’est ça qu’on vend, il faut aussi avoir un comportement équivalent et répondre aux plus hauts standards. »

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