En janvier 1998, le sud du Québec était paralysé par une pluie verglaçante pendant plusieurs jours. Dans la dernière édition du magazine L'actualité, la journaliste Noémi Mercier signe un dossier réalisé à partir des témoignages de plusieurs acteurs-clés de l'époque. Avec l'animatrice Johane Despins et Steve Flanagan, porte-parole d'Hydro-Québec durant la crise, elle rappelle les événements.
Pendant la crise du verglas, le premier ministre du Québec et le PDG d’Hydro-Québec faisaient le point en direct à la télévision sur la situation. Selon Steve Flanagan, leurs informations permettaient aux populations sinistrées de mieux s’organiser.
« Le grand succès de cette opération tient alors au leadership exercé par le premier ministre du Québec Lucien Bouchard, et par André Caillé, le PDG d’Hydro-Québec à l’époque. »
Cinq semaines sans électricité
Johane Despins venait d’aménager à Marieville avec ses deux bébés jumeaux quelques semaines avant la crise du verglas. Dès la première semaine, elle a réalisé que sa maison n’aurait pas d’électricité avant un mois, étant donné les dégâts autour de chez elle.
Une crise d’une grande ampleur
Noémi Mercier a été étonnée d’apprendre que, dès le deuxième jour de la crise, le 6 janvier, des pylônes s’effondraient comme des châteaux de cartes. Au total, 3000 poteaux du réseau de distribution ont été détruits, et 3000 km de ligne ont dû être rétablis en quelques semaines sur un territoire de la grandeur de l’Irlande.
À Hydro-Québec, 10 000 personnes ont été directement impliquées dans la construction du réseau hydroélectrique. Ils ont reçu de l’aide de 1500 monteurs de ligne américains. De plus, des milliers de bénévoles et 11 000 soldats sont venus en aide aux sinistrés localisés dans des abris. La catastrophe naturelle a fait 30 morts, un chiffre relativement peu élevé compte tenu des circonstances.
« Les personnes qui ont vécu de près ces événements ont été transformées à jamais. »