C'est lundi matin, et au moins une personne sur deux a vécu, hier soir, le blues du dimanche soir. Ce phénomène est aussi décrit à l'aide des termes « angoisse du dimanche soir » ou « syndrome du lundi matin ». Catherine Perrin discute avec deux personnes atteintes par ce mal et avec le psychologue Ghassan El-Baalbaki.
« Ce n’est pas une pathologie en tant que telle, précise le directeur des programmes de cycles supérieurs du Département de psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). C’est une condition dans laquelle les gens vivent de l’anxiété. »
Le blues du dimanche a toujours atteint l’auteure Manon R. Guérin, mais son mal s’est amplifié depuis qu’elle est devenue mère et qu’elle manque de temps.
Patrick Hébert, 24 ans, vit ce phénomène depuis son passage à l’école secondaire, où il visait des performances scolaires élevées et avait une importante implication dans la communauté. Ce travailleur autonome en événementiel est aussi animateur dans un complexe pour personnes retraitées. Son horaire est donc très chargé.
Ghassan El-Baalbaki propose quelques solutions, dont la planification de la semaine suivante le vendredi soir et l'accomplissement de quelques tâches tôt le samedi au lieu de tout faire le dimanche, mais « il n’y a pas de recettes [qui convienne à] chaque personne », dit-il.
Les deux essais de Manon R. Guérin
Flirtez-vous avec la cyberdépendance? (Nouvelle fenêtre), Édition Fides, 2019
Flirtez-vous avec le burn-out parental? (Nouvelle fenêtre), Éditions Fides, 2017
Vaincre le blues du dimanche soir (Nouvelle fenêtre), Florian Ferreri et Gautier Bouchaud, illustrations de Louison, Hachette santé, 2016