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Revenir d'une mission humanitaire en un morceau

Médium large, ICI Première.
Audio fil du lundi 18 mars 2019

Revenir d'une mission humanitaire en un morceau

Le livre collectif Partir, revenir, mourir un peu : Discussion

Dans un camion ouvert, un homme donne des boîtes à un autre au sol, tandis qu'une femme les regarde.
Une opération d'aide humanitaire.PHOTO : Getty Images / Yanosh_Nemesh
Médium large, ICI Première.
Médium largePublié le 18 mars 2019

Le livre collectif Partir, revenir, mourir un peu se consacre au retour au pays de travailleurs humanitaires après de longs séjours à l'étranger. Comment reconstruire son quotidien après avoir côtoyé les pires horreurs? Comment partager avec ses proches des histoires de souffrance et de violence? À l'instar des militaires, les travailleurs humanitaires peuvent-ils être atteints de trouble de stress post-traumatique? Le signataire de la préface et président de Médecins du Monde Canada, le psychiatre Nicolas Bergeron, le directeur de l'ouvrage, François Audet, et l'une des auteures du recueil, la psychologue Reine Lebel, nous aident à mieux comprendre cette réalité.

« Au Canada, cette communauté est un peu orpheline. Il y a peu ou pas d’employeurs canadiens. Le travail est à l’étranger ou dans d’autres grandes capitales où des communautés professionnelles d’humanitaires sont beaucoup plus importantes en nombre absolu », précise François Audet, qui est directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire (OCCAH).

« Les humanitaires ont des égratignures, des cicatrices. Ils sont aussi les porteurs d’un message et d’un monde qui existe. »

— Une citation de  François Audet

« L’humanitaire a toujours un pied sur le terrain », témoigne Nicolas Bergeron, qui a travaillé notamment en Haïti, mais qui a cessé d'exercer ce métier à la suite de la mort d’un collègue alors qu’ils étaient à Lima, au Pérou.

Nicolas Bergeron, François Audet et Reine Lebel

Radio-Canada / Ronald Georges

La psychologue Reine Lebel, qui a travaillé avec Médecins sans frontières, compare le retour au pays des travailleurs humanitaires à un pont.

« Pour revenir, il faut quitter la mission, et le pont, c’est le retour chez soi. […] Quand tu es au milieu du pont, tu regardes en arrière, tu regardes devant. Qu’est-ce qui m’attend de l’autre côté de ce pont? […] Et des fois, le pont est plus haut, plus difficile à franchir. »

— Une citation de  Reine Lebel

Le livre collectif Partir, revenir, mourir un peu sera en vente en librairie jeudi. Il sera lancé la même journée à Montréal (Nouvelle fenêtre) à la Maison du développement durable, à 17 h.