•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

Le populisme a-t-il atteint ses limites?

Jair Bolsonaro, lors de la cérémonie d’investiture le 1er janvier 2019 à Brasilia.
Le nouveau président du Brésil, Jair Bolsonaro, lors de la cérémonie d’investiture le 1er janvier 2019 à BrasiliaPHOTO : Reuters / Sergio Moraes
Publié le 21 janvier 2019

La journaliste Agnès Gruda a récemment fait paraître dans La Presse+ un article au sujet des limites du populisme (Nouvelle fenêtre). Elle y souligne que bien que le populisme ait le vent dans les voiles, il montre aussi des signes d'essoufflement, notamment en Inde, en Pologne, en Angleterre et aux États-Unis. Daniel Weinstock, professeur à la Faculté de droit de l'Université McGill, et Ludvic Moquin-Beaudry, professeur de philosophie au Cégep de Saint-Jérôme et ancien responsable aux élections à Québec solidaire, en discutent avec elle.

« Le populisme prétend répondre à des problèmes qui paraissent insolubles, et prétend souvent y répondre de façon simple. On se rend compte que ce n’est pas si simple que ça », constate Agnès Gruda.

Ludvic Moquin-Beaudry précise qu’il existe plusieurs définitions du populisme. Il en retient deux :

  1. le populisme qui appelle aux bas instincts, aux solutions simples;
  2. une tactique politique, utilisée tant à gauche qu’à droite.

Pour Daniel Weinstock, le populisme « est la tendance que certains dirigeants ont à s’improviser comme la voix du peuple, indépendamment des institutions représentatives » et « qui dénigrent » ces institutions.

« On crée une situation où des changements constitutionnels potentiellement irréversibles pourraient être adoptés. »

— Une citation de  Agnès Gruda, journaliste

Les gouvernements issus de la mouvance populiste arrivent à leur fin, croit-elle. « Les populismes disparaîtront quand les causes qui ont mené à leur apparition vont disparaître », renchérit Ludvic Moquin-Beaudry.