La mairesse de Leamington, Hilda MacDonald, fait appel à Ottawa pour imposer des mesures plus strictes quant à la production de cannabis à des fins médicinales. Dans une pétition lancée cette semaine, elle décrit la frontière floue entre la production légale et illégale du cannabis dans sa municipalité.
Selon la mairesse, de nombreux cultivateurs exploitent le système mis en place par Santé Canada pour l'usage médical de cannabis, en cultivant de façon excessive le cannabis destiné à des fins médicales et en détournant les plantes excédentaires vers le marché noir.
Selon Eugene Oscapella, professeur à l’Université d'Ottawa, les problèmes auxquels Leamington est confronté ne proviennent pas des lois, mais plutôt de l'inapplication de ces règles.
La loi est assez claire, mais combien de ressources est-ce qu'on va consacrer à la mettre en vigueur
, se demande le professeur.
Il souligne qu’en consacrant plus de ressources pour freiner la production de drogues, on peut se retrouver avec des manques dans d’autres secteurs tels que la prévention des surdoses.
Un problème hors de notre contrôle
Il explique qu’à la base, les États-Unis fournissent un marché très lucratif pour le cannabis canadien, ce qui fera en sorte qu’il y aura toujours une production illégale.
Le marché noir est si lucratif que toutes les réglementations qu’on veut créer n’empêcheront pas le crime organisé d’en tirer des profits
, affirme-t-il.
Par contre, il souligne que des amendes plus salées, la suspension des permis et une surveillance plus accrue pourraient avoir les effets désirés.