La durée de vie des vêtements a nettement diminué depuis 30 ans. C'est le constat de Benoit Duguay, professeur à l'École des sciences de gestion à l'Université du Québec à Montréal. Dans les années 80 et 90, les magasins offraient davantage d'items garants de durabilité et de qualité.
« Ce que je dis toujours...c’est que ça coûte très cher d’acheter de la mauvaise qualité. »
La considération d'avoir des vêtements durables s'est éclipsée pour être remplacée par « une mode plus éphémère », note le spécialiste de la consommation. Les pièces sont maintenant conçues pour être portées une seule saison. Le rythme effréné de l’industrie de la mode influence la tendance. Le nombre de collections mises en marché a augmenté ces dernières années.
Selon Monsieur Duguay, les compagnies choisissent des tissus de moindre qualité pour engendrer le plus de profits à court terme, ce qui est exigé des investisseurs. Les usines de production opèrent maintenant dans des « pays en voie de développement où les travailleurs ne bénéficient pas de conditions de travail respectant les normes occidentales ».
Selon le rapport State of Reuse publié par le Village des valeurs, chaque Nord-Américain a jeté l’équivalent de 81 livres de vêtements l'année dernière dont 85 % des items étaient réutilisables.
Savoir reconnaître la qualité
Les consommateurs doivent apprendre à distinguer les tissus de qualité, considère Benoit Duguay. C’est une des solutions pour renverser la vapeur, selon ce dernier. Les fibres naturelles comme le coton demeurent plus résistantes que celles fabriquées synthétiquement comme le polyester.
Toutefois, certaines compagnies ont fait de la qualité leur marque de commerce notamment l’entreprise britannique Dr. Martens, connue pour ses chaussures garanties à vie. Ces magasins sortent des sentiers battus de la fameuse mode éphémère pour offrir des vêtements durables.