Depuis le 1er juillet, les animaleries de la métropole ne peuvent vendre que des chiens, des chats et des lapins en provenance de refuges et de cliniques vétérinaires. Des mesures que dénoncent des animaleries du Québec, qui s'inquiètent pour leur survie. Elles intentent une poursuite menée par Me Yves Pepin pour invalider le règlement.
« C’est un non-sens. Les cliniques vétérinaires n’ont pas le droit de vendre d’animaux », dénonce d’emblée Me Yves Pepin.
« Le problème, c’est qu’il n’y a pas suffisamment d’animaux dans les refuges pour la demande des citoyens », poursuit-il.
Il évoque qu’un de ses clients s’est présenté au Berger Blanc et qu’on lui a affirmé qu’il n’y avait pas de chien ni de chat pour adoption.
Selon Me Pepin, les chiens abandonnés sont généralement des animaux avec des troubles de comportement.
« Sur les 12 chiens sur le site de la SPCA, 11 [nécessitent] une famille d’accueil sans enfant », précise-t-il.
Des environnements contrôlés
Me Pepin rappelle que la MAPAQ distribue les permis pour vendre des animaux tantôt à des refuges, tantôt à des animaleries.
« Les animaleries sont les seules qui sont inspectées 7 jours sur 7 par des personnes qui visitent les lieux. On n’entend jamais parler d’horreur dans des animaleries, mais bien d’horreur dans les usines à chiots », insiste-t-il.
« Sur kijiji, il y a 1049 chiens disponibles ce matin. Ce qui se passe, c’est que les gens se tournent vers le net, là où les usines à chiots prolifèrent sans permis de la MAPAQ », indique-t-il.
Selon l’avocat, les animaleries s’approvisionnent d’éleveurs reconnus, membres d’une association ou encore d’éleveurs privés.
La SPCA a décidé de ne pas faire affaire avec les animaleries qui poursuivent la Ville de Montréal sur ce règlement.